à faire / à voir

Keramis

Une ville qui s’est développée à partir de l’activité d’une entreprise de céramique d’origine luxembourgeoise installée en plein Hainaut au XIXème siècle? C’est La Louvière!

Elle en a connu des crises cette petite ville aux allures de western ou encore, de petite station balnéaire en plein soleil d’été. Tant et si bien que le site de Boch, l’entreprise en question, a récemment été rasé en quelques années… Complètement? Non, mais presque!

Un musée a été fraîchement érigé à partir de ce petit bijou du patrimoine qu’est l’espace aux trois fours “bouteilles” tout de briques construits, mis en fonction dans les années 1840, à la création de l’entreprise, et en arrêt de fonctionnement depuis l’après seconde guerre mondiale. Monumentaux, majestueux, ils trônent au centre de ce nouveau musée. Plongé en une fois dans un autre temps, on imagine la chaleur qu’ils devaient générer et l’énergie qu’ils devaient consommer!

Sans transition, un espace dédié à l’évolution de la poterie/céramique artistique et/ou monumentale laisse place à un énorme espace au premier étage dévolu aux expositions temporaires, à la suite de quoi, un couloir retrace l’histoire des services de vaisselle Boch que beaucoup d’entre nous utilise encore au quotidien... Au bout du couloir, quelques pièces “de collection”. Plus passionnant à mes yeux, de retour au rez-de-chaussée, les “archives”: d’énormes vitrines gardent quelques exemplaires de tout ce que Boch a produit, donnant à voir la riche variété des modèles et motifs allant du classique au kitsch, d’inspiration de Delft au mauresque en passant par la touche “moderniste”. Un voyage dans l’histoire avec un petit h, par les objets qui ont accompagné petit déjeuner, repas, goûter et souper de plusieurs générations. Regardez bien dans vos armoires, vous pourriez bien en retrouver!

 

Keramis, centre de la céramique de la fédération Wallonie Bruxelles

1 place des Fours-bouteilles, Boulevard des Droits de l'Homme 21, 7100 La Louvière
064 23 60 70

Mercredi au dimanche: 10.00 - 18.00.

www.keramis.be

 

Comment exposer de la danse? réponse au WIELS!

Au Wiels, depuis le 20 mars dernier, une exposition du travail de Anne Teresa de Keersmaeker est accessible au public. Ce dernier, habitué peut-être à déambuler dans les grands espaces du Wiels pour y voir des expositions d'art contemporain, pourrait s'attendre à découvrir archives de la chorégraphe sous forme de vidéos, "plans" de danse affichés aux murs et autres photographies. Mais ici, rien de cela, au contraire: un parti pris qui s'attaque à la difficile question de la relation possible (ou non) entre danse et exposition. Les deux ont chacun leurs espaces de prédilection avec leur temporalité propre.

Le sous-titre de l'exposition "Work/Travail/Arbeid" laisse entrevoir qu'il ne s'agira pas d'exposer des "traces" comme celles citées plus haut. De la danse, il y aura! Sans pour autant devenir une transposition de chorégraphie d'un espace qui lui serait familier à un autre qui lui serait étranger. Avec des danseurs, des danseuses, des musiciens et un chef d'orchestre. Et des spectateurs qui ne viennent pas au départ assister à un spectacle et pour qui rien n'est fait pour qu'ils confondent les lieux: pas d'e "scène", pas de sièges où s'installer, pas d'heure de début, pas d'heure de fin. Le public est bien invité à passer de la même manière qu'à travers une exposition dans ce continuum de 9 séquences d'une heure de chorégraphie conçue à partir de la chorégraphie "Vortex Temporum" retravaillée pour l'occasion. Une danse qui s'expose donc avec le travail que cela impose pendant 9 semaines au Wiels durant les heures d'ouverture habituelles.

En prenant le temps de voir la danse se déployer sur plusieurs heures, on accède au squelette du travail: des sons, des gestes entendus ou vus lors d'une autre "séquence" se répondent dans une autre. Le passage progressif d'un solo à une danse de groupe se fait avec la même transmission. Le musicien se fait "danseur" et interagit lui aussi dans la chorégraphie.

Impossible dans ce contexte de ne pas se sentir "dedans" aussi en tant que spectateur: au plus près de la sueur et des corps en plein effort, pour ne pas dire en souffrance bien sûr, on accède peut-être pour la première fois à l'intimité du travail que l'on peut observer sous toutes les coutures en se déplaçant dans l'espace. Une tension persiste heureusement: l'accès à ce travail d'orfèvre (précision, rigueur qui caractérisent le travail d'Anne Teresa de Keersmaeker) reste partiel; l'espace est composé de deux pièces où il peut se passer des choses simultanément. On aurait beau rester toute une journée à vivre ce travail de l'intérieur, on ne l'aurait toujours pas vu complètement. 

A voir et revoir donc jusqu'au 17/05/2015 au WIELS

Centre d'Art Contemporain

Avenue Van Volxem 354

1190 Bruxelles

Mercredi au dimanche : 11h00 - 18h00

Nocturnes: chaque 1er et 3ème mercredi du mois jusqu'à 21h00

 

 

Alechinsky à la maison d'Erasme, prolongation jusqu'au 14 décembre !

Les travaux d'Alechinsky exposés dans l'espace toujours aussi étonnant à visiter qu'est la maison dédiée à Erasme à Anderlecht. Confrontation de l'ancien et du moderne. Relation entre les thématiques végétales d'Alechinsky et le jardin des plantes médicinales où il est agréable de se balader. J'ai une petite préférence pour la série "Flora Danica" qui se trouve à l'étage et qui donne à voir les interprétations spontanées de l'artiste à partir d'anciennes planches de botanique danoises. 

Le droit d'entrée est symbolique,1,25 €, et donne également accès au béguinage qui est à deux pas. Véritable écomusée de la vie d'avant à Anderlecht, il y a de belles curiosités à y découvrir. 

Pierre Alechinsky: "Écritures d'herbes" jusqu'au 16 novembre 2014

Musée de la Maison d'Érasme
Rue du Chapitre, 31
1070 Bruxelles
Tél. + 32 (0)2 521 13 83

Béguinage
Rue du Chapelain, 8
1070 Bruxelles

Heures d'ouvertures
Tous les jours sauf les lundis. Ouvert les jours fériés (sauf le 25 décembre et le 1er janvier), lundis inclus.
Musée de la Maison d'Erasme : de 10 à 18h
Béguinage : de 10 à 12h et de 14 à 17h

d'un jour à l'autre

Exposition de Nicolas Mayné

du 6 au 13 octobre 2013

(jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14 à 18h)

à "la moindre des choses"

21 rue Dethy

1060 Saint-Gilles

 

Et le monde est plongé dans la pénombre

Une expo de Lise Duclaux

Du 19 octobre au 15 décembre

à l'ISELP Boulevard de Waterloo, 31 B-1000 Bruxelles

Du lundi au samedi, de 11h à 17h30

Fermé le dimanche et les jours fériés

Finissage + performance le samedi 15 décembre de 17h à 18h

A ne pas manquer dans le "studio", une projection d'une petite heure du film  documentaire "le plein pays"  d'Antoine Boutet, déroutant...

http://www.filmsduparadoxe.com/pleinpayscat.html

 

Trois adresses pour les passionnés d'imprimerie et d'image imprimée

Un choix de trois lieux pour ceux qui préfèrent voir des presses anciennes en activité plutôt que derrière des vitrines...

La maison de l'imprimerie et des lettres de Wallonie à Thuin:

Petit espace en région de Charleroi où l'histoire de l'imprimerie et du papier (chiffon s'il vous plait) sont à l'honneur. Le savoir-faire des animateurs en action vaut le voyage qui est d'ailleurs une occasion de soutenir la structure et de découvrir une très belle région.

Rue verte 1B - 6530 Thuin

071 59 59 70

http://www.maison-imprimerie.net/

Le musée de l'imprimerie à Nantes:

En plein Nantes, musée étonnant que celui-ci: une petite collection de lithographie vous accueille avant de passer dans l'énorme espace d'exposition  et surtout de démonstration puisque comme à Thuin, le lieu se revendique être un "musée vivant de l'imprimerie" et effectivement, en une visite, vous pourrez voir les gestes ancestraux du typographe (composition manuelle, composition mécanique et impression ), du graveur en taille-douce (encrage et impression) et pourquoi pas du lithographe qui imprime sur bête à corne!


24 quai de la Fosse 
44000 Nantes 
02 40 73 26 55 
fax 02 40 73 26 85 
info@musee-imprimerie.com

Le musée de l'image à Epinal et son imagerie :

Dans le langage courant, on connaît l’expression “une image d’Epinal” mais pas spécialement son origine... que l’on trouve bien sûr à Epinal, petite ville des Vosges où est préservée l’imagerie et ses ateliers encore actifs ainsi que le musée de l’image qui offre une expo permanente retraçant l’histoire de l’image, des origines de la représentation à l’imagerie populaire d’hier et d’aujourd’hui. Une expo dense, lovée dans une muséographie intimiste à la lumière tamisée, idéale pour admirer les images traditionnelles aux couleurs si typiques, particulièrement lumineuses.

Au départ, au XVIIème, les images sont gravées sur bois, puis plus tard sur métal, certaines sont lithographiées mais plus coûteuses. Elles sont toutes coloriées à la main aux pochoirs même si au XIXème siècle, on cherchera à mécaniser l’étape du coloriage à Epinal avec l’aquatype, machine capable de coloriser plusieurs centaines d’images par heure encore actuellement. Diffusées à travers la France par des colporteurs, les images essentiellement religieuses ou politiques (chacune d’entre elles devait faire l’objet d’une permission d’impression, pas de satires politiques possibles donc) étaient achetées très chères, souvent d’ailleurs elles étaient en partie troquées. Des images dont il faut imaginer les effets sur une population isolée de tout et illettrée. Des images pour rêver, raconter, informer au mieux ou pour manipuler au pire...

La visite de l’imagerie vaut la peine même si les commentaires ne sont pas très instructifs pour qui s’y connaît un peu en impression. Evitez par contre de vous éterniser à la boutique même si vous serez forcés d’y passer pour commencer et terminer la visite. Les images éditées actuellement partagent l’esthétique des images diffusées par les Témoins de Jéhovah.

Il faut y aller pour: voir fonctionner une réplique de l’authentique presse Gutenberg (également visible sur place), voir en action les deux exemplaires uniques d’aquatypes créées pour l’imagerie, voir les restes de l’atelier de litho avec son bourriquet d’époque et sa bête à corne, voir la réserve à pierres litho et bien sûr les petites mains des artisans qui colorient encore les images aux pochoirs!

 

 

Musée de l'Image | Ville d'Epinal
42 quai de Dogneville, 88000 Epinal

Tel : 03 29 81 48 30 - Fax : 03 29 81 48 31

Mail : musee.image@epinal.fr

http://www.museedelimage.fr/

ô loup!

... de nos campagnes à nos imaginaires

Une expédition au Domaine de Mariemont qui vaut le détour. Bien sûr, le cadre verdoyant du parc dans lequel est logé le Musée n’y est pas pour rien, il introduit parfaitement le sujet. 

L’expo sur trois étages se perd étonnamment dans les collections permanentes et pourtant, une belle cohérence dans sa conception y est respectée. Trois espaces pour trois aspects d’un animal fascinant: le loup. L’histoire, la littérature jeunesse et sa réinterprétation dans l’ art contemporain.


Cousin du chien qui contrairement à ce dernier terrorise et alimente de nombreuses légendes, il se retrouve injustement persécuté par l’homme jusqu’à disparaître de nos régions il y a plus d’un siècle. Il hante les imaginaires et la littérature depuis la nuit des temps et particulièrement celle des petits où il prend mille facettes qui jamais ne semblent s’épuiser.


A voir avec grands et petits donc jusqu’au 2 septembre 2012 au musée royal de Mariemont.